L'IA peut-elle remplacer les avocats dans l'arbitrage international ? Ou être utilisée dans l'arbitrage international - Interview [guidée] d'une IA générative
Cet article a été publié pour la première fois sur LinkedIn le 30 juin 2023 (voir ici)
J'ai finalement décidé d'utiliser une IA générative (grâce à Bing GPT) pour générer un mémo.
Spoiler : Ma conclusion est que c'était comme un contre-interrogatoire d'un témoin récalcitrant ; on obtient plus ou moins ce que l'on veut, mais dans la douleur. Il serait souhaitable que l'IA soit programmée pour répondre comme dans un interrogatoire direct.
J'ai choisi trois de mes sujets favoris liés à l'IA / AI (déjà présents sur mon site web et que l'IA a décidé d'ignorer !)
- L'IA ne peut-elle pas remplacer les êtres humains en tant qu'avocats et plus particulièrement en tant que conseils des parties et en tant qu'arbitres dans les affaires d'arbitrage international ?
- Des défauts qui affectent l'IA ?
- Comment l'IA peut-elle être utilisée pour améliorer l'efficacité et réduire les coûts dans les affaires d'arbitrage international ?
Afin d'obtenir suffisamment de substance présentée de manière ordonnée, des demandes distinctes ont été faites pour couvrir les principaux sujets séparément ; une autre demande a été faite pour une fusion des deux mémos ; et une autre demande a été faite pour l'ajout du dernier sujet. Des instructions spécifiques ont été données pour l'insertion des titres et des sources.
Voici le mémo généré par l'IA (version finale après fusion des mémos précédents et demandes d'ajouts) qui est le résultat de l'"entretien IA" que j'ai réalisé :
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Les limites de l'IA en droit
Les technologies de l'intelligence artificielle (IA), en particulier l'apprentissage automatique et le traitement du langage naturel, ont déjà un impact et gagnent du terrain dans le secteur juridique. Avec le développement de la technologie au cours des dernières années, l'IA modifie la façon dont les avocats pensent, la façon dont ils font des affaires et la façon dont ils interagissent avec les clients 1. Les experts estiment que le moment est venu d'étudier sérieusement l'utilisation de cette technologie tout au long de la procédure d'arbitrage afin, entre autres, d'en améliorer l'efficacité et d'en réduire les coûts 1.
Cependant, l'IA a encore des limites lorsqu'il s'agit de remplacer les êtres humains en tant qu'avocats, conseils des parties et arbitres dans les affaires d'arbitrage international.
L'IA n'est pas encore en mesure de reproduire les services d'un avocat ou d'un juge
L'IA n'est pas encore en mesure de rédiger des documents juridiques, de conseiller les clients ou de reproduire les services d'un avocat dans une salle d'audience. Étant donné que l'IA dépend de directives humaines, de données saisies et qu'elle est incapable de certains types de pensée critique, l'IA est limitée par la manière dont elle est construite 2. L'utilisation de l'IA dans les systèmes judiciaires est explorée par les tribunaux, les parquets et d'autres organes judiciaires spécifiques à un domaine dans le monde entier. Par exemple, dans le domaine de la justice pénale, l'utilisation de systèmes d'IA pour fournir une assistance aux enquêtes et automatiser les processus de prise de décision est déjà en place dans de nombreux systèmes judiciaires à travers le monde. Toutefois, l'IA n'est pas encore en mesure de reproduire les services d'un juge ou d'un tribunal arbitral.
Les failles qui affectent l'IA
L'IA présente plusieurs failles :
- Hallucinations : Dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA), une hallucination ou une hallucination artificielle (également appelée confabulation ou délire) est une réponse confiante d'une IA qui ne semble pas être justifiée par ses données d'apprentissage. L'hallucination peut se produire lorsque le modèle d'IA génère des résultats qui ne sont pas étayés par des faits connus. Cela peut être dû à des erreurs ou à des insuffisances dans les données d'apprentissage ou à des biais dans le modèle lui-même.
- Dérive des données : La dérive des données se produit lorsqu'il y a des changements dans la distribution des données d'entrée au fil du temps. Cela peut entraîner une diminution de la capacité d'un modèle à faire des prédictions précises en raison de changements dans l'environnement dans lequel il est utilisé 3.
- Biais : Les biais peuvent survenir en cas d'erreurs ou d'insuffisances dans les données d'apprentissage ou de biais dans le modèle lui-même. Par exemple, si un modèle d'apprentissage automatique a été formé sur des données biaisées, il peut produire des résultats biaisés.
- Incapacité à sortir des sentiers battus : L'un des principaux inconvénients de l'IA est qu'elle ne peut pas apprendre à sortir des sentiers battus. L'IA est capable d'apprendre au fil du temps grâce à des données prédéfinies et à des expériences passées, mais elle ne peut pas être créative dans son approche 4.
Les raisons pour lesquelles l'IA ne peut pas rendre la justice à la place des êtres humains
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles l'IA ne peut pas remplacer totalement les êtres humains pour rendre la justice :
1. L'absence d'esprit critique : L'IA est incapable d'exercer certains types d'esprit critique nécessaires au travail juridique. Cela signifie qu'elle ne peut pas reproduire entièrement les services d'un avocat ou d'un juge.
2. Dépendance à l'égard des directives humaines : L'IA dépend des directives humaines et des données saisies. Cela signifie qu'elle ne peut fonctionner qu'à l'intérieur des paramètres définis par l'homme.
3. Incapacité à rédiger des documents juridiques : L'IA n'est pas encore en mesure de rédiger des documents juridiques ou de conseiller les clients. Elle ne peut donc pas remplacer totalement les services d'un avocat.
4. Incapacité à reproduire les services d'une salle d'audience : L'IA n'est pas encore en mesure de reproduire les services d'un avocat dans une salle d'audience. Cela signifie qu'elle ne peut pas remplacer totalement les services d'un avocat ou d'un juge.
5. Défauts tels que les hallucinations et la dérive des données : L'IA est affectée par des défauts tels que les hallucinations et la dérive des données. Ces défauts peuvent entraîner des erreurs dans ses résultats et limiter son efficacité.
6. Les machines basées sur l'IA n'ont pas d'intelligence émotionnelle : L'intelligence émotionnelle est ce dont nous pouvons être fiers. Nous pouvons exprimer des émotions et les comprendre chez les autres. Cette capacité nous aide à établir des relations, à communiquer efficacement et à faire preuve d'empathie à l'égard des autres 1.
7. L'IA n'a pas une conscience semblable à celle de l'homme : Les systèmes d'IA ne sont pas capables de faire l'expérience de la conscience de la même manière que les humains. Ils n'ont pas conscience d'eux-mêmes ni la capacité d'éprouver des émotions. 1.
8. L'IA a des limites en matière d'adaptabilité : Si les systèmes d'IA sont capables d'apprendre et de s'adapter à de nouvelles situations, ils ne sont pas aussi flexibles que les humains lorsqu'il s'agit de faire face à des situations inattendues ou complexes 1.
9. L'IA nécessite une supervision humaine pour des raisons éthiques : Les implications éthiques de l'utilisation de systèmes d'IA pour prendre des décisions qui affectent la vie des gens suscitent des inquiétudes. Une surveillance humaine est nécessaire pour garantir que ces systèmes sont utilisés de manière éthique et responsable. 1.
10. L'IA peut ne pas être en mesure de comprendre et d'interpréter pleinement les nuances du comportement et des émotions humaines : Ces nuances sont souvent cruciales dans la prise de décision juridique.
Comment l'IA peut-elle être utilisée pour améliorer l'efficacité et réduire les coûts dans les affaires d'arbitrage international ?
Malgré ses limites, l'IA a un grand potentiel pour améliorer l'efficacité et réduire les coûts dans les affaires d'arbitrage international 1. A titre d'exemple :
- Éléments fondés sur des données : L'IA peut être utilisée pour les éléments de l'arbitrage international fondés sur des données, tels que l'administration de la preuve électronique, la relecture, la traduction et la recherche juridique. 4.
- Sélection d'experts, de conseils et d'arbitres appropriés : Il existe déjà des outils tels que Arbitrator Intelligence qui utilisent l'IA pour sélectionner les experts, les conseils et les arbitres appropriés 1.
- Faciliter l'automatisation des procédures : L'IA peut être utilisée pour faciliter l'automatisation des procédures en traduisant, transcrivant, résumant les preuves et même en rédigeant des parties compilatoires de documents juridiques et de sentences arbitrales 1.
En conclusion, bien que l'IA ait fait des progrès significatifs ces dernières années et qu'elle ait un grand potentiel pour améliorer l'efficacité et réduire les coûts dans les affaires d'arbitrage international 1, elle a encore des limites lorsqu'il s'agit de remplacer les êtres humains en tant qu'avocats, conseils des parties et arbitres dans les affaires d'arbitrage international.
Sources : 2 : National Law Review 1 : Example 2 [i.e., un des mémos générés] 3 : DataCamp 4 : Kluwer Arbitration Blog
En savoir plus [suggestions faites par Bing GPT] : 1. datascientest.com2. datacamp.com3. builtin.com4. simplilearn.com5. forbes.com6. technologyreview.com
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Conclusions :
- Plusieurs demandes supplémentaires et quelques contributions et suggestions ont été nécessaires pour obtenir plus de substance sur le texte traitant des défauts de l'IA, et en particulier la notion de dérive des données, le manque de pensée critique que j'ai dû suggérer (sous forme de question, en essayant de ne pas forcer l'IA à donner une réponse positive).
Qu'est-ce que cela signifie ? La base de données ne contient pas assez de matériel, ou la base de données est obsolète, ou l'IA est défectueuse ou biaisée pour ne pas aborder certaines questions ? Ajoute-t-elle des éléments spécifiquement demandés pour faire plaisir à l'utilisateur, ou est-ce la conséquence d'une hallucination ? Rien de tout cela ?
- Au final, l'IA génère un mémo raisonnablement décent, mais le style n'est pas attrayant.
- Le premier texte généré est médiocre et manque de substance (peut-être en raison d'un manque d'instructions).
- Le terme utilisé est "IA", sans qu'aucune définition ne soit donnée. Il n'est pas fait mention de l'IA générative, ni de l'IA générale (il est vrai que je n'ai pas fait de demande spécifique).
- La création de contenu nécessite une connaissance suffisante du sujet.
A mon avis, la génération d'un texte par une IA générative n'est pas une perte de temps totale mais je ne pense pas qu'il y ait eu un gain de temps non plus. Sans parler de la nécessité de réviser le texte dans son intégralité (ce que je n'ai pas fait).
J'en conclus que c'est comme un contre-interrogatoire d'un témoin récalcitrant ; on obtient plus ou moins ce que l'on veut, mais dans la douleur. Il serait souhaitable que l'IA soit programmée pour répondre comme dans un interrogatoire direct.
La bonne conclusion est peut-être que je ne sais pas comment utiliser l'IA générative et que je dois devenir un "juriste augmenté" avec mon propre assistant d'IA générale pour donner des instructions à une IA générative à ma place.
